Paul Sébillot, dans « Coutumes populaire de Hautes Bretagnes », écrit : « les filles vont se frotter ou
« s’écrier », afin d’avoir de la chance pour se marier bientôt.
A Lesmonts, lorsqu’une fille veut se marier dans l’année, elle va se laisser glisser « A cul nu » sur la
roche. : Si elle arrive à bas sans s’écorcher, elle est assurée de trouver un mari avant 12 mois. »
 

Après la glissade, la consultante doit déposer sur la pierre, et à l’insu de tous, un petit morceau d’étoffe ou de ruban.
N’oublions pas qu’à quelques kilomètres de Plouër, une autre pierre remplit des fonctions similaires :
« S l’on peut grimper sur le menhir de la Tiemblaye ? En St Samson, on se marie également dans
l’année. «

Cela fait de nombreuses années que les jeunes filles ne glissent plus sur l’érussoir de Lesmonts.

La glissade ne semble pas d’ailleurs être le seul rite. A Plouër, on donne beaucoup d’importance à une
pratique que ne signalent pas les ouvrages traitant des traditions populaires en Haute-Bretagne, ou
autres guides :
- « Il fallait que les filles fassent pipi dans un petit trou qui se trouve, pur ainsi dire, au milieu
de la glissade ». Plaisanterie ? Offrande sexuelle ? Toujours est-il que ce petit trou peut
s’apparenter à un sexe féminin, et il y stagne, au fond, toujours un peu d’eau.
N’y avait-il donc que des jeunes filles à peupler le bois de Lesmonts ? Non, bien sûr, on sait, si l’on en
croit une célèbre chanson populaire, que les filles avaient parfois du mal à se marier .
« Marie ton gars quand tu voudras
Ta fille quand tu pourras «
Et si, à Lesmonts, filles et curieux il y avait, les promeneurs ne manquaient pas.
« C’était notre plus belle, l’une de nos seules promenades le dimanche, avouent les anciens. On
y allait par bandes. Et après avoir glissé sur la pierre, plusieurs fois, on redescendait par le village de
la Ville-haye. Il faut dire qu’à cette époque, par temps clair, du haut de la roche, on distinguait le Mt
St Michel, le Mt Dol, et de nombreux clochers des environs. »
On comprend, pourquoi les allemands en avaient fait pendant la dernière guerre, un poste
d’observation